Blogue de Zub

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Foutage de gueule

Je viens d'entendre le discours du "chef de l'état".

Il promulgue la loi sur le CPE et demande des modif de cette loi au gouvernement.

Mais de qui ce moque-t-on?

UNE LOI NE PEUT ETRE MODIFIER QUE PAR UNE AUTRE LOI!!!

Donc la loi sur le CPE RENTRE en VIGUEUR et tant qu'une nouvelle loi soit voté, elle est applicable.

Cette loi sera voté quand???
Le sera-elle???
Dans combien d'années???

Chirac nous a donné de bonnes raisons de manifester plus nombreux mardi 4 avril.

TOUS ENSEMBLE LE 4 AVRIL CONTRE CETTE LOI INIQUE.

Disparition

La semaine dernière, la radio à annoncé la disparition de quelqu'un qui pour moi à été un grand homme. Vous ne le connaissez certainement pas.
Il s'appellait Pierre Clostermann.
Pilote de chasse dans la RAF, avec 33 victoires, il été l'as français de la seconde guerre mondiale.

Quand, jeune, pour une raison que j'ignore toujours, je me suis interressé à l'aviation, au point de vouloir devenir pilote, c'est un amis de mes parents qui me mit entre les mains son livre: "Le grand Cirque".

Je me suis passionné pour cet homme. Il racontait, certainement avec beaucoup d'humilité glorieuse, ce qu'avait été son combat.

Alors, à peine agé de 11 ou 12 ans, quand un prof en travail manuel nous avait fait construire un planeur en balsa, ma première maquette, je n'ai pu que la baptiser du nom de son avion: "Le Grand Charles".

Bien sur je dus supporter les quolibets de mes camarades, mais pour moi, dans mon innocence, ce nom n'avait rien à voir avec celui du Général.

Je fut bien déçu plus tard quand j'appris qu'il avait été élu député de droite. Mais il est resté le grand aviateur qui m'avait fait réver.

Sa disparition me touche et m'attriste.

Le coeur a des raisons que la raison ignore.

Je le remercie pour les rèves qu'il a fait vivre en moi.

C'est un peu grace à lui que ma passion de l'histoire est née.

En guise d'épilogue.

fm

4 juin 1923 Voiron (Isère)
2 janvier 1962 Saint Eugène (Alger)

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sv

Croix de guerre 39-45, Etoile de bronze (Citation à l'ordre du régiment)
Croix de combattant volontaire de la Résistance
Croix de combattant volontaire 39-45
Medaille commémorative de service volontaire de la France Libre
Médaille commémorative de la guerre 35-45, Engagé volontaire, Libération
Croix du combattant
Médaille commémorative campagne d'Italie
Médaille commémorative opération de sécurité et de maintient de l'ordre, Algérie

A titre postume
Croix de la valeur militaire, Etoile de bronze
Médaille d'honneur de la Police

Il a droit à la mention "Mort pour la France"

Ses enfants sont Pupilles de la Nation.

Coup de foudre

Mais non, il ne s’agit pas de ce que vous croyez. Mais bien de cet aspect de la nature qui ce manifeste au cours d’un orage. Ce coup de foudre malicieux qui nous tomba dessus fin janvier cheminant le long des câbles électriques. Bousculant au passage les coffrets de protections, enflammant les disjoncteurs, et terminant paresseusement sa course dans la station de mesure. Laissant des souvenirs au téléphone et aux divers circuits électroniques.

Le résultat est là :
la station de mesure est en panne.

Avec une grande inconnue, dans quel état sont les capteurs sous-marins ?

Assis à mon poste de travail, face à la rade, j’essaye de faire le vide et d’oublier le brouhaha ambiant.
C’est une belle journée sans vent. Quelques voiliers indolents sortent pour un petit tour en mer. Juste sous la station glissent sans bruit les skiffs du club d’aviron. Deux cormorans dans un ballet régulier plongent à la recherche de leur nourriture.

Mon esprit s’évade. De longs souvenirs reviennent. Ces journées passé à naviguer. C’est un peu à cause d’elle que j’avais acheté un voilier. Juste avant nous avions fait des stages aux Glénans, histoire de retrouver les bonnes habitudes et d’acquérir les bons réflexes.

Elle est définitivement plus là. Aucun espoir. Moi qui ai du mal à vivre seul !
Elle me manque. Le pire, c’est que je me rend compte que les femmes me manque.
Une femme.

La Femme.

Pour sa compagnie, sa douceur, ses bras autour de mon cou, sa taille embrassée, sa peau, velouté sous mes lèvres, son corps…

Qui es-tu ?
Toi qui dans ma nuit
Me tendra la main.
Absent de tout espoir,
Dans ma détresse, tu apparaîtras.

Un gabian passe en ricanant me tirant de ma torpeur. Derrière moi l’agitation est toujours aussi bruyante. Lentement je me lève, récupère en passant les clefs de l’armoire à documents, en sort le classeur contenant les plans de l’armoire électronique.
Il est temps de se mettre au travail…

Un mois et demi plus tard, orgueilleusement, nous passions en contrôle le premier bateau d’après coup de foudre.

2 Janvier 1962

Midi, Paul dans la cuisine se prépare à manger.
Cela fait deux mois que Marie et les enfants sont en sécurité en France. Marie et Jean-Marie chez la sœur aînée, Roselyne chez une autre sœur.

Paul s’est enfermé dans la maison. Son arme est posée sur la table de la salle à manger, la porte d’entrée correctement verrouillée.

Par la fenêtre de la cuisine un de ses amis l’interpelle. Paul est content de le voir. Il vit en solitaire, une figure amie est la bienvenue. Un saladier à la main, il se dirige vers la porte...

Le saladier explose avec fracas sur le sol.
La première balle l’atteint à travers le rideau.
Il recule, se dirige vers son arme, les assassins continuent à tirer. En désespoir de cause il rentre dans la cuisine, s’effondre, essaye de se cacher sous la paillasse.

C’est là qu’ils l’achèvent.

Solidarité

Akynou lance un cri d'alarme et appelle à l'aide pour une famille en détresse.

Pouvez-vous l'aider?

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Repas de printemps

Pour ne pas déroger aux bonnes habitudes, nous avons bien commencé l'année.
Pour une fois, pas de thème imposé.

Le résultat fut à la hauteur des espérances.

Polars

Comme beaucoup de gens, j’avais eu l’occasion de lire quelques polars. Un ou deux Agatha Christie (bof!), beaucoup de Maigret (Oh oui !), puis plus rien. Jusqu’à ce jour de 95, à Nantes, dans les documents du congrès, où je fis quelques déclarations fracassantes, se trouvait un petit livre à la couverture « série noire ». Sous le titre de « Chronique en noir », en 21 chapitres et 80 pages, l’auteur fait un tour rapide mais assez convainquant de la littérature policière. Rapidement passionné, j’intégrais un monde inconnu pour moi. C’est ainsi que je fis la connaissance des françaises Fred Vargas, Maud Tabachnik, Andréa H Japp. Des américaines Sara Paretsky, Lynda La Plante, de l’écossaise Val macDermid. Et beaucoup d’autres encore, dont je vous parlerais peut-être un jour.

J’exagère, elles n’étaient pas toutes citées dans cet ouvrage. Mais ayant trouvé dans quelle revue, que je recevais régulièrement, l’auteur distillait ses chroniques, j’en vins à petit à petit prendre en compte ses avis, et d’acheter les livres qu’il me donnait envie de lire.

C’est ainsi que je fis la connaissance de Qiu Xiaolong. Il est né à Shanghai, en Chine. La Révolution Culturelle démarre en 1966, alors qu’il est à l’école primaire. Son père accusé d’être un « capitaliste » devient la cible des gardes rouges. Lui-même ne peut aller à l’école pendant des années. Il pratique alors le taï chi dans un parc de Shanghai.et y apprend tout seul l’anglais. En 1976, il entre à l’université, étudie la littérature anglo-américaine.Il est aux Etats-Unis quand les événements de Tien’anmen éclatent et change sa vie.

Je ne sais combien de livres il a publié. On peux les trouver en format poche au Seuil ou aux éditions Liana Lévi :

  • Mort d’une héroïne rouge
  • Visa pour Shanghai
  • Encres de chine
  • Le très corruptible mandarin

Ces romans policiers sont très dépaysants. Une fenêtre ouverte sur un monde et une culture inconnue, malgré les médias.

L’auteur emmaille son récit de poésies et de référence littéraire et historique. Le crime est prétexte à nous faire connaître les éléments disparates d’une société très ancienne en pleine mutation.

Quand le cycle incessant
Des fleurs de printemps et de la lune d’automne
Finira-t-il ?
De combien de choses du passé
Un cœur se souvient-il ?
La nuit dernière, dans la mansarde revisitée
Par le vent d’est,
C’était insoutenable de regarder
Vers la maison dans la claire lumière de la lune.
Les balustrades sculptées et l’escalier de marbre sont
Sans doute inchangés, mais pas sa beauté.
Quelle est la mesure de ma douleur ?
Elle est comme la crue de printemps d’un long fleuve
Coulant vers l’est.

(Encres de chine)

Nb : Ce n’est que bien plus tard que je découvris qu’il y avait eu un débat d’organisé avec des auteurs. C’est ainsi que j’ai raté une rencontre avec Fred Vargas. Sniff.

En fuite

Dans un premier temps, ces lettres ne semblèrent n’avoir aucune incidence. Jean-Marie remarqua bien quelques changements dans le comportement de ses parents, mais rien de bien précis. Par curiosité, il alla quand même regarder dans l’armoire de ses parents, là où son père rangeait son arme de service. Arme qu’il avait, fasciné, plusieurs fois pris dans ses mains.
C’est ainsi qu’il prit connaissance des menaces qui pesaient sur ses parents. Ce n’est que quelques jours plus tard, après une de ses algarades avec sa mère, que celle-ci, à bout d’arguments, lui mit sous les yeux le courrier de l’OAS.
Géné, il se garda bien de lui dire qu’il était au courant.

Tous les jours, Jean-Marie remontait la rue pour se rendre au Cours Complémentaire. Le tramway jusqu’au cinéma, puis le car. C’est ainsi, qu’un matin il s’entendit interpellé. Un garçon de son age, l’air assez sérieux, lui demanda, en le vouvoyant, s’il se rendait à la Pointe Pescade. Il s’appelait René et venait d’emménager dans sa rue. Ce fut le début d’une longue amitié. A partir de ce jour la vie fut différente pour Jean-Marie. Dans l’hostilité ambiante, il avait quelqu’un avec qui il se sentait bien. La mère de René ouvrit une mercerie, mitoyenne du bar qui servait de quartier général à Paul. Ce fut une blessure qui dura longtemps quand les évènements les séparèrent.
Le danger devint de plus en plus grand pour Paul et Marie. C’est alors que commença une longue d’errance.
Ils furent obligés de se cacher. Chaque nuit, ils dormaient dans une maison différente. Des consignes rigoureuses furent données à Jean-Marie: ne parler à quiconque des lieux où ils allaient passer la nuit. Pas de confidences. Pas de paroles risquant de parvenir à des oreilles malveillantes.

Un quarteron de généraux fascistes venait de se rebeller contre la république et de prendre le pouvoir à Alger.

Jean-Marie reçut instruction de sa mère de demander un certificat de scolarité. Puis Marie lui dit en confidence qu’ils allaient le lendemain prendre le bateau pour rentrer en France, et qu’il ne devait en parler à personne. Ils fuyaient pour sauver leurs vies, mais Paul avait interdiction de quitter le territoire algérien. Les autorités françaises, n’ayant aucune confiance dans les « Français d’Algérie » membres des forces de polices, les rapatriaient en urgence, sacrifiants les français métropolitains.
Même si eux et leurs familles étaient menacés par ces salopards de l’OAS.

C’est ainsi, qu’en urgence, ils prirent le bateau. Mais l’OAS, ne lâchant pas prise, les menaçait encore.

C’est la dernière fois que Jean-Marie vit son père vivant.

Evènements

Mais tout idyllique que pût être cette vie, elle n’échappait pas aux événements tragiques qui se déroulaient dans le pays. Les autochtones, lassés d’être traité en citoyens de seconde zone dans ce département français, s’étaient rebellés, prenant les armes pour conquérir leur liberté, comme ils avaient combattu pour libérer celle qu’ils avaient cru être leur patrie. Les premières manifestations visibles furent, pour Jean-Marie, ces groupes d’enfants algériens scandant sur l’air des lampions : Algérie algérienne.
Assez vite arrivèrent les insultes racistes. Si celles des petits algériens restèrent assez acceptable, les enfants pieds-noirs furent beaucoup plus haineux. Seul français métropolitain, Jean-Marie eut à subir le mépris et la haine violente exprimé par ses condisciples français d’Algérie.

Les attentats commencèrent à se développer. Celui du Casino de la Corniche un dimanche après-midi traumatisa la population. Ce fut un carnage épouvantable. Des corps déchiquetés, éparpillés dans la salle. Paul y échappa par miracle. Il aurait dû être de service ce jour là. Sa place favorite étant derrière le rideau, au bord de la scène, il aurait été juste au-dessus de la bombe.

Paul se porta volontaire pour les services de déminage. Confiant en sa baraka, il fut amené à traverser toute la ville en jeep, une grenade dégoupillée et non explosé à la main, pour la détruire en toute sécurité sur le terrain approprié.

Les fenêtres des transports en commun étaient grillagées contre les lancers de grenades. La population en effervescence manifestait ses prétentions. Concert de casseroles répondant aux youyous.

La nuit commença à résonner des explosions de plastic. S’il n’y en eut peu au début, rapidement le nombre augmenta. Chaque nuit plusieurs dizaines d’explosions retentissaient. Le matin montrait souvent le rideau de fer des magasins déchiqueté.

Des cadavres dans la rue, un soir en rentrant de chez des amis. C’est encore la chance insolente de Paul au monopoly qui, en retardant leur départ, leur évita de se retrouver au milieux de la fusillade.

C’est alors qu’arrivèrent les lettres de menaces de mort de l’OAS.